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Image extraite du film « Deep weather »
Verbier : un temps chaud en décembre
Dommages causés par la dépression cyclonale "Andrea"
Juan Karita Lac asséché de Poopó en Bolivie
Crues consécutives à de graves intempéries
Glissement de terrain meurtrier en Sierra Leone

Du local au global, du risque à la menace

Durant le mois de janvier 2018, l'arc alpin et le Valais en particulier sont le théâtre de nombreux événements naturels : éboulements, avalanches, coulées de boue et inondations.
Ces événements ponctuels sont influencés par des phénomènes globaux qui en augmentent la fréquence et la magnitude. Contrairement à ce que laisseraient penser les abondantes chutes de neige qui se sont produites durant le mois de janvier 2018, ce dernier est le plus chaud mesuré depuis 1864, date des premières mesures en Suisse !
Ce mois de janvier 2018 pourrait ainsi préfigurer un type d’hiver durant lequel des événements extrêmes deviendront de plus en plus la norme.
L'irruption de phénomènes naturels globaux va-t-elle changer quelque chose à notre manière de gérer les risques localisés qu'elle induit ? Peut-on imaginer que les assurances pourront encore couvrir les dommages causés ?

La notion de risque a été adoptée pour calculer et limiter les dommages causés par un phénomène naturel, qui affecte une petite partie de la population mondiale, dans une zone donnée.

Le changement climatique actuel est, quant à lui, un phénomène qui affecte toute la planète et est influencé par les activité humaines. Il ne peut être assimilé à un risque naturel.

Si la notion de risque a toujours un sens pour penser et gérer individuellement l’avalanche, la crue ou l'éboulement, elle est en grande partie dépassée pour répondre à des dangers environnementaux globaux.
Ne faudrait-il pas lui substituer l’idée de « menace » pour penser nos conditions d’existence dans cette nouvelle réalité et ne plus se faire d’illusion sur notre capacité à la maîtriser, et même à la gérer ?
Prendre conscience du nouvel état dans lequel l’humain a placé le système Terre (l’Anthropocène) et admettre cet inéluctable nous permettrait d’inventer une autre façon d’affronter ces nouveaux types de danger, et de nous y adapter.

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