FR |  DE
Cartographier les dangers
Les mesures d’aménagement du territoire permettent de limiter la présence de personnes ou de biens dans des zones à risque et ainsi d’éviter la construction de mesures techniques.
Les cartes de danger, élaborées à partir des années 1970, évaluent sept risques : les avalanches, les crues, les glissements de terrain, les coulées de boues, les éboulements, les effondrements et les chutes de pierres.
Les constructions sont en principe interdites en zone rouge, possibles moyennant des mesures de protection en zone bleue, la zone jaune étant une zone de sensibilisation.
Des marqueurs de zones à risques
Étant donné que le niveau de sécurité doit être économiquement proportionné, il est inimaginable de protéger tout le monde en tout endroit. L’information et la sensibilisation sont donc des mesures incontournables et les panneaux de signalisation sont là pour nous rappeler la présence des zones à risque.
Sur l’image ci-contre, on observe à côté d’un panneau « Attention avalanche », une croix. Des objets religieux, destinés à appeler la grâce divine sur un territoire, sont très fréquents dans les Alpes. Elles font office de repères territoriaux et de bornes mémorielles.
Agriculture : la lutte contre le gel
En cas d’aléa météorologique, des interventions temporaires et spécifiques sont entreprises. En Valais, des mesures de lutte contre le gel sont prises dès le premier tiers du 20e siècle. Le printemps 2017 a rappelé leur nécessité pour le secteur agricole.
Plusieurs méthodes de protection existent pour les vergers ou le vignoble. Soit en réchauffant l’atmosphère à proximité des plantes au moyen de chaufferettes. Soit en aspergeant de l’eau sur les zones concernées. En passant de la phase liquide à la phase solide, celle-ci libère de l’énergie qui protège les plantes.
Des installations préventives
Lorsque des aléas naturels sont un risque pour les infrastructures et les hommes, une stratégie dite de « protection d’objets » est mise en œuvre. Elle consiste à prévenir les dommages potentiels à l’aide de mesures techniques sur le terrain.
1946 : processions et prières pour faire face au séisme
Le 25 janvier 1946, la terre tremble en Valais. Les secousses se font ressentir dans l’ensemble de la Suisse, mais c’est dans la vallée du Rhône que les dégâts sont les plus importants. L’impression produite par le séisme est forte auprès d’une population qui parfois se tourne vers le ciel pour demander sa protection. À Sion par exemple, une procession est organisée pour demander l’arrêt des secousses. Plus haut, dans le petit le village de Chandolin situé dans le val d’Anniviers, le cinéaste et photographe animalier René-Pierre Bille passe la nuit qui suit le séisme au rythme des prières psal
Si cela arrivait tout de même…
Quoi que l’on fasse, le risque zéro n’existe pas. Face au risque, « il vaut mieux prévenir que guérir » et appliquer des mesures de prévoyance.
Des gestes simples et personnels peuvent être entrepris avant la catastrophe. Comme pour une randonnée de montagne, chacun doit se préparer en mettant de côté le matériel nécessaire en cas d’évacuation.
Suivant le risque encouru, la préparation peut être plus spécifique. Par exemple, en cas d’une probable inondation, les objets de la cave ou du rez-de-chaussée peuvent être surélevés ou entreposés dans les étages supérieurs.

La gestion contemporaine des risques, entre culture et science

Se protéger contre les risques naturels est un enjeu économique, social et politique. Dans les Alpes, de nombreuses procédures spécifiques ont été développées afin de gérer le plus efficacement possible les risques naturels.
Les autorités publiques se doivent de développer des stratégies de gestion.
Une approche globale et cyclique, appelée « gestion intégrée des risques », a été mise en place. Elle intègre en particulier l’évaluation des risques, la prise en compte des mesures de protection et la prévoyance.
Son but est d'atteindre un niveau de sécurité qui réponde à trois critères : être proportionné du point de vue économique ; être socialement soutenable ; être acceptable au niveau environnemental.
A côté de cette gestion technicienne, d’autres pratiques subsistent et conservent leur importance pour vivre avec les risques. Pratiques rituelles telles que prières, processions ou posent de croix ; savoirs empiriques et mémoire des risques, transmis de génération en génération. Ces derniers sont de plus en plus considérés comme des éléments importants d'information par les professionnels des risques.

Nous contacter
027 606 45 50